ProTeam Xandres Vervloesem: « J’espère vite pouvoir remontrer de quoi je suis capable. »

Xandres effectuera son retour à la compétition à Vuelta a Castilla y León.
Général 27 juillet 2021

Xandres Vervloesem, le plus jeune coureur de l’équipe WorldTour de Lotto Soudal, connaît un début de carrière plus que compliqué. Lors du Samyn, le Belge a chuté et s’est légèrement fracturé une vertèbre. Deux semaines plus tard, Vervloesem est à nouveau tombé à la Nokere Koerse. La longue revalidation du coureur de 21 ans, originaire de Massenhoven, a donc été ponctuée de hauts et de bas. Entretien sans langue de bois avec Xandres Vervloesem, qui effectuera ce jeudi son retour à la compétition à l’occasion de la Vuelta a Castilla y León, en Espagne.

« À la Nokere Koerse, je suis tombé sur ma hanche droite. Verdict: dix jours sans vélo. Quand j’ai repris l’entraînement, chaque sortie me réservait son lot de douleur. Il m’arrive encore d’être irrité à l’aine et à la hanche quand je fais de longues sorties », explique le jeune coureur.

Vervloesem pensait faire son comeback au Tour du Limbourg, mais la douleur l’a contraint à renoncer après 38 kilomètres de course. Le jeune coureur n’était pas encore arrivé au bout du chemin de la guérison.

(Lire la suite sous la photo.)

« Avec cette blessure à la hanche, je passais souvent de très mauvaises nuits. À cause de ce manque de sommeil et de ces moins bons entraînements, je suis toujours à la recherche de ma meilleure forme. C’est assez frustrant. En tant que coureur cycliste, on veut toujours pouvoir apporter quelque chose à l’équipe. Je ne ressens pas de culpabilité envers moi-même, mais bien envers mes coéquipiers. J’aimerais à nouveau être une valeur ajoutée pour l’équipe. En tant que néo-pro, ça me ronge d’avoir l’impression de ne pas répondre aux attentes », ajoute Vervloesem.

En raison de ses blessures et des mesures sanitaires, le néo-pro n’a eu que peu d’occasions de rencontrer ses coéquipiers de l’équipe WorldTour.

« A cause du coronavirus, nos stages se déroulent en plusieurs groupes et avec ma revalidation, je n’ai pas participé à beaucoup de courses. Du coup, je connais peu mes coéquipiers. Quand on chute ou qu’on abandonne une course, ça ajoute de la pression pour un néo-pro comme moi », explique Vervloesem.

Après cette longue période à la maison, le coureur de Lotto Soudal s’est aperçu que le temps passait vite et qu’il manquait beaucoup d’épreuves. Personne n’a d’emprise sur les chutes, les blessures ou les maladies. Selon le jeune Belge, garder le cap est devenu encore plus difficile à cause d'autres facteurs externes.

« Je suis devenu coureur cycliste pour vivre au rythme des courses. A cause de ma blessure et de ma lente convalescence, je n’ai pas pu participer à beaucoup d’épreuves. Quand on se retrouve coincé chez soi, l’ambiance de la course s’évapore et on commence à se poser beaucoup de questions. Il est possible de se préparer à fond pour une course qui passera peut-être à la trappe à cause de facteurs externes. Chez moi, j’ai réalisé que le cyclisme était un sport extrêmement dangereux.  Avant, je vivais pour la course mais je suis maintenant de plus en plus anxieux en compétition. »

En marge de cette douleur physique qui le prive de vélo, le jeune coureur doit également faire face à la souffrance psychologique qui résulte de cette situation. Vervloesem préfère gérer celle-ci lui même, car il la considère comme faisant partie de son métier.

« Nous recevons tout le soutien nécessaire de la part de l’équipe. Les médecins et les entraîneurs suivent ma convalescence de très près et font tout pour que le processus se déroule de la meilleure manière possible. Cependant, j’essaie de gérer moi-même l’aspect mental de ma guérison. En tant que coureur, il faut apprendre à tomber et à se relever. Jusqu’à présent, je suis souvent tombé, littéralement et figurativement, mais j’espère vite pouvoir remontrer de quoi je suis capable. Tomber et se relever font partie intégrante du métier de coureur professionnel », conclut Vervloesem.

Après une opération des dents de sagesse, Vervloesem a pu reprendre l’entraînement plus tôt qu’espéré. Le Belge de 21 ans est alors parti se préparer dans les Vosges et dans les Alpes pour ses deux prochaines courses, la Castilla y León et la Clásica San Sebastián.

« Le 10 juin dernier, on m’a enlevé les quatre dents de sagesse. L’opération était initialement prévue l’an dernier, mais elle avait été reportée en raison de la situation sanitaire. Après l’intervention, j’ai pu reprendre l’entraînement plus rapidement que prévu. J’opté pour un stage dans les Vosges fin juin, suivi par un séjour dans les Alpes. J’y ai retrouvé de bonnes sensations et mes blessures ne m’ont pas fait souffrir. C’était une bonne préparation. Au vu des signaux positifs que me donnent mon corps, je me sens prêt à courir à nouveau », conclut Vervloesem, enthousiaste.

Image: Photo News.

Dans cet article