ProTeam Harry Sweeny : "Mentalement, contracter le coronavirus a été une véritable épreuve."

L’ Australien de 22 ans a fait son grand retour la semaine passée à l’occasion du Tro Bro Leon.
Général 23 mai 2021

Passé professionnel à l’UAE Tour, Harry Sweeny n’a pas connu les débuts dont il avait rêvé. L’Australien de 22 ans était en pleine préparation pour les classiques flamandes lorsqu’il a contracté le coronavirus. Après une longue période sans avoir disputé la moindre course, le sympathique Sweeny a enfin pu remettre un dossard sur les chemins bretons du Tro Bro Leon. Entretien avec le coureur de Lotto Soudal qui s’est expatrié à Nice pour poursuivre son rêve de cyclisme.

« J’ai fait mes débuts professionnels à l’UAE Tour, une épreuve idéale pour apprendre les ficelles du peloton professionnel. Je commençais à me familiariser avec mon rôle dans la préparation des sprints et je sentais que des automatismes commençaient à se créer. La victoire de Caleb dans la dernière étape reste d’ailleurs le temps fort de ces quelques premiers mois chez les pros. C’était incroyable de faire partie du lead-out de Caleb, qui a parfaitement terminé le boulot. »

« Je n’ai pas ressenti une si grande différence de niveau par rapport aux courses que j’ai disputées chez les U23. Ces dernières années, j’ai souvent pris part à des épreuves .1 et .Pro et ce n’était donc pas une si grande étape à franchir pour moi, comparé à ce que d’autres coureurs de Lotto Soudal Development Team ont pu ressentir. »

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Alors qu’il préparait activement les classiques flamandes, Sweeny ne se doutait pas que la Bredene Koksijde Classic allait être sa dernière course du printemps. 

« Alors que j’étais sur la bonne voie pour les classiques flamandes, j’ai contracté le covid. C’était un sérieux revers. Un très beau programme de course s’annonçait et ça n’a pas tout de suite été facile de gérer cette grande déception. Je n’ai pas pu rouler pendant 16 jours et il m’a ensuite fallu attendre encore un peu avant de pouvoir m’entraîner sérieusement. J’ai vraiment dû y aller progressivement. Pour l’instant, j’ai pu effectuer environ 5 semaines d’entraînement depuis ma guérison. Ça commence à aller mieux, mais contracter le coronavirus a été une véritable épreuve sur le plan mental. »

Un revers sur le plan sportif donc, mais Sweeny préfère voir le côté positif des choses.

Harry Sweeny : « Malgré la déception, j’ai peut-être eu de la chance dans mon malheur. J’ai ainsi pu passer plus de temps à Nice, ce qui n’aurait pas été possible avec un programme de course normal. J’ai pu aménager mon appartement et trouver mes repères dans la ville. Je crois que les Européens ne réalisent pas tout à fait ce que ça implique de quitter son pays natal et tout ce qu’on y avait construit. Grâce à cette période sans course, j’ai pu mettre ma vie européenne sur les rails. J’en récolte déjà les fruits car je suis heureux ici et je me sens chez moi à Nice. »

Sweeny a fait son grand retour la semaine passée à l’occasion du Tro Bro Leon, une course atypique sur les chemins bretons.

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« Le Tro Bro Leon était parfait pour reprendre la compétition. J’y avais déjà participé en 2019 et j’aime beaucoup la façon de courir qu’on retrouve dans ce genre de course. L’objectif était d’aider John Degenkolb et Philippe Gilbert du mieux possible et ça s’est plutôt bien déroulé. Sur la fin, je n’avais malheureusement plus la force nécessaire pour suivre le mouvement décisif. Cependant, je suis satisfait de ma condition actuelle et j’ai hâte de courir à nouveau », conclut Harry Sweeny.

Images: Photo News.

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