Ladies Review Giro Donne avec Hanna Nilsson et Silke Smulders

Nilsson: "C’était une expérience exceptionnelle que je n’ai pas envie de revivre, mais je ne regrette rien."
Général 12 juillet 2021

Au lendemain de l’arrivée du Giro d’Italia Donne, Hanna Nilsson (29 ans) et Silke Smulders (20 ans) dressent le bilan de l’épreuve italienne. Nilsson, qui s’était fracturé la clavicule au Lotto Belgium Tour et qui avait dû subir une opération, s’est classée à la 22ème place finale, juste en dehors du top vingt. Smulders a elle pris la 29ème place, ce qui lui permet de terminer à la cinquième place du classement de la meilleure jeune.

Peu après le départ du Giro et du contre-la-montre par équipe, une arrivée au sommet dans la station de ski de Prato Nevoso attendait les coureuses. Nilsson y a franchi la ligne en 26ème position pour pointer à la 38ème place du classement général. Un très bon départ au vu de sa blessure et de sa récente opération. La Suédoise a alors pris sur elle pour entamer une lente remontée au classement général. Après dix étapes, elle termine finalement à la 22ème place, 25 minutes et 28 secondes derrière la gagnante Anna van der Breggen.

« Je suis épuisée », commence Hanna Nilsson. « Je n’ai jamais été aussi fatiguée en revenant d’une course par étapes. C’était une expérience exceptionnelle que je n’ai pas envie de revivre, mais je ne regrette rien. Je me suis donnée tous les jours à 100% et j’en suis très fière. »

« Mentalement, ça a été plus difficile que prévu lors des trois ou quatre étapes après le chrono par équipe », se souvient Nilsson. « C’était probablement dû à la pluie et aux mauvaises routes. C’est précisément à cause d’un trou que je me suis cassé la clavicule. J’avais peur que ça se reproduise et je regardais constamment le sol afin d’éviter les pièges. Durant les premiers jours, cette crainte m’a fait perdre beaucoup d’énergie mais il fallait bien passer par là pour retrouver ma place dans le peloton. »

« Mentalement, c’est difficile d’avoir dû mettre de côté mes ambitions pour le Giro mais peut-être que dans un ou deux mois, j’aurais digéré cette déception et je pourrai me montrer satisfaite de ce résultat », poursuit la Suédoise. « Les dix derniers jours ont été intenses et il me faut maintenant intérioriser tous ces événements. Pendant le Giro, il n’y a pas de temps pour ça : on roule, puis on va dormir. En plus de l’intensité physique d’une course par étapes, mon corps devait également récupérer de sa fracture de la clavicule et de l’opération. Le réservoir est maintenant vide et une période de repos d’impose. Mes parents viennent me rendre visite, cela devrait me permettre de recharger les batteries. »

Après n’avoir repris la compétition qu’en juin à cause d’une opération au genou en début de saison, Silke Smulders s’est bien défendue dans la montée vers Prato Nevoso. Elle a ainsi pu intégrer le top dix du classement de la meilleure jeune. La Néerlandaise a finalement pris la cinquième place finale de ce classement, et la 29ème place du classement général. Smulders s’est également classée 12ème de la dernière étape.

« Je suis très satisfaite de ma performance », raconte Silke Smulders. « Je ne savais pas à quoi m’attendre en me rendant en Italie. Je ne pensais certainement pas pouvoir aller chercher un bon résultat final. J’ai été assez constante dans mes prestations, ça fait plaisir. »

« Quand j’ai intégré le top dix du classement de la meilleure jeune, l’objectif a été de monter jusqu’au top cinq. Une fois à la cinquième place, j’ai commencé à tenir à l’oeil les coureuses proches de moi au classement car je tenais vraiment à conserver cette position », explique Smulders.

« Le dernier jour, il fallait grimper trois fois la même bosse. Au dernier passage, j’ai dû laisser un écart. Avec trois autres coureuses, je suis finalement parvenue à revenir sur le groupe dans lequel j’étais à trois kilomètres de la fin. Je voulais décrocher une place dans le top dix mais j’étais trop loin dans le sprint et j’ai finalement pris la douzième place. J’en suis vraiment très contente, c’était génial d’avoir encore de bonnes sensations lors de la dernière étape. Ce Giro a été une fabuleuse expérience et je suis heureuse d’avoir pu la vivre avec une super équipe. Dans la troisième étape, je me suis retrouvée dans ce qu’il restait du peloton. En regardant autour de moi, je ne voyais que des coureuses que j’admirais. C’était fou d’être dans cette position. Cette expérience m’a vraiment boostée pour le reste de la saison », conclut Smulders.

Lone Meertens et Jesse Vandenbulcke, qui a pris la treizième place de la sixième étape, ont elles aussi rallié l’arrivée du Giro. Deux coureuses de Lotto Soudal Ladies ont dû abandonner la course avant la fin. Une blessure à la selle a contraint Danique Braam à l’abandon lors de la sixième étape. Elise Vander Sande, appelée en dernière minute en remplacement d’Abby Mae Parkinson, est elle arrivée hors délais lors du contre-la-montre individuel et elle n’a donc pas pu prendre le départ de la cinquième étape.