ProTeam Nous, Lotto Soudal

John Lelangue mécontent: "Notre formation mérite plus de respect."
Général 03 juin 2021

Il faut forcer le respect, c’est un travail quotidien. Attaquer, c’est la marque de fabrique de notre équipe. Attaquer en course, mais jamais en dehors. C’est précisément ce que notre équipe fait depuis maintenant 37 ans, année après année. Notre formation mérite indiscutablement plus de respect que ce qu’elle reçoit.

Ce que j’ai lu à propos de notre équipe après le Giro, dans un article de Jan Segers, un « journaliste-influenceur » important en Flandre et publié dans Het Laatste Nieuws, m’a attristé. J’en étais même sous le choc, et il m’a fallu une petite semaine pour y réfléchir et pour en discuter avec des amis, des membres du personnel et certains coureurs… Mais, nous faire traiter d’«équipe d’état » ? D’assurer un « travail planqué » pour les coureurs, le personnel et le management…?

Le plan n’était évidemment pas de terminer avec deux coureurs, Stefano Oldani et Harm Vanhoucke. Si Harm n’avait pas chuté, il aurait probablement remporté l’étape des Strade Bianche et porté notre compteur à trois victoires d’étape. Beaucoup d’équipes sont rentrées bredouilles du Tour d’Italie. Sans l’abandon de Caleb Ewan, nous aurions pu faire encore mieux. Il n’était absolument pas prévu que Caleb quitte la course lors de la huitième étape. Il aurait dû aller au moins jusqu’à l’étape 13 et ainsi disputer deux étapes de sprint supplémentaires. Il ne faut pas prendre les maux de genou à la légère. C’est un manque de respect de douter de sa bonne foi. Nous aurons encore besoin de Caleb. Il a laissé la place à nos baroudeurs, ceux qui font la course, ceux qui la rendent attrayante.

Tout est toléré chez Lotto Soudal? On trouve des excuses à tout? Les coureurs et le personnel ont avalé leur café de travers à la lecture de ces mots. Nous aussi, nous savons nous montrer fermes. En interne. Notre mission est de décrocher des résultats et pour ce faire, une discipline et une poigne de fer sont indispensables. Cependant, nous faisons cela dans le respect de chacun.

Mais c’est comme ça, Lotto Soudal jouit d’une image sympathique et traite ses coureurs et ses collaborateurs avec beaucoup de bienveillance et de respect. Nous sommes offensifs en course, et uniquement en course. 

Je me demande également comment nos sponsors se sentent face à ces critiques infondées. Lotto, Soudal et tous nos autres sponsors ne resteraient pas aussi longtemps derrière le projet s’ils n’étaient pas en accord avec notre vision. Tous nos partenaires méritent plus de respect. Si Lotto devait se retirer, c’est tout le cyclisme belge qui serait à l’arrêt. Lotto est tout simplement le moteur du cyclisme en Belgique. Il ne s’agit pas seulement de notre équipe, mais aussi des courses, des équipes de développement, des signaleurs, etc. Et ce n’est qu’une fraction de la somme qu’ils rendent à la société. « L’argent de l’état? » Pardon? La Loterie Nationale n’est pas subsidiée par l’état et par conséquent, notre équipe ne l’est pas non plus. Ce n’est pas seulement par amour du cyclisme que Soudal et nos autres partenaires nous soutiennent. Ils savent qu’ils se créent une image dans le monde entier grâce à notre équipe. Ils se sentent ici chez eux. 

Nous œuvrons chaque jour de manière positive et constructive pour le cyclisme. Nous savons accepter la critique car celle-ci nous permet de nous améliorer. Malheureusement, ces allégations sans fondement ne profitent à personne et n’ont rien à voir avec notre beau sport.

Quoi qu’il en soit, nous continuerons à travailler de façon durable et constructive pour le cyclisme.

Nous, Lotto Soudal.

John Lelangue
Manager Général de Lotto Soudal