Ladies Le printemps d’Elise Vander Sande

La coureuse belge jette un regard honnête sur les mois qui viennent de s’écouler.
Général 14 mai 2021

Elise Vander Sande, quatrième des championnats de Belgique à Anzegem l’an passé, a rejoint les Lotto Soudal Ladies en début d’année. La Campinoise de 23 ans combine cette première saison dans une équipe UCI avec son métier de kinésithérapeute. Dans cette interview, la coureuse belge jette un regard honnête sur les mois qui viennent de s’écouler.

Quel est ton sentiment par rapport à cette première partie de saison ? 

Elise : « Mes sentiments sont mitigés, car j’ai connu des hauts et des bas. C’est une grosse étape à franchir de passer d’une équipe de club à une formation UCI et de prendre part à des courses WorldTour. Je savais que ça représentait un gros changement, mais j’avais peut-être un peu sous-estimé cette transition. »

« Pour l’instant, les épreuves WorldTour sont clairement d’un trop haut niveau pour que je puisse y prester. C’est dans les épreuves du niveau de la Lotto Cycling Cup, comme la Ronde de Mouscron (1.1), que je pourrai me préparer aux courses de plus grande importance. Dans un premier temps, je pourrai surtout me montrer dans des courses d’un niveau un peu plus bas. C’est une étape logique, je suis toujours en train d’apprendre. Cela ne veut pas dire que je n’apprécie pas les courses WorldTour. Au contraire, les Strade Bianche ont même été l’un de mes plus beaux moments ces derniers mois. Je trouve que c’est l’une des plus belles courses qui existent ! C’était une véritable chance de pouvoir être au départ et j’étais plutôt à l’aise sur ces chemins de gravier ! »

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Y a-t-il eu un moment que tu qualifierais de « temps fort » ?

Elise : « La Ronde de Mouscron, que j’ai déjà évoquée, était une très chouette épreuve. Avec l’équipe, on a vraiment fait la course et j’ai pu jouer un rôle pour mes coéquipières. On avait décidé d’aider Alana Castrique à décrocher le maillot du classement par points et nous y sommes parvenues. L’ambiance était top ce jour-là ! Après avoir dû abandonner à plusieurs reprises, le fait de terminer cette course-là était déjà très positif. Ça ne fait jamais plaisir de devoir quitter une course prématurément. »

Comment gères-tu les moments plus difficiles ?

Elise : J’essaie d’en tirer des leçons. Même si c’est parfois lent, ces moments me font toujours progresser. J’essaie de retenir quelque chose de chaque course et de chaque expérience. Qu’ai-je fait de bien, de mal et qu’est-ce que je peux améliorer ? »

Qu’as-tu appris avec Annelies Dom ?

Elise : « A l’Omloop Het Nieuwsblad, j’ai chuté et j’ai dû revenir dans les voitures. C’était très stressant car je n’avais jamais fait ça. Annelies m’a alors conseillé de travailler ça et elle m’a donné quelques conseils. J’ai essayé de reproduire ce genre de situations derrière le scooter. Annelies m’a également aidée à garder mon calme à l’approche des secteurs pavés car cela me rendait assez nerveuse auparavant. Elle m’a fait part de son expérience et nous avons ensemble tenté de résoudre ce problème. »

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Peux-tu donner un exemple de quelque chose que tu dois encore travailler ?

Elise : À Bruges-La Panne, je savais que le vent dans les Moëres allait me mettre en difficulté en cas de bordures, mais j’étais déjà distancée avant même d’avoir atteint les passages cruciaux. J’ai appris qu’il fallait se positionner en tête avant d’arriver sur les passages-clés du parcours, car il est parfois déjà trop tard quand on essaie de remonter en dernière minute. »

Tu combines ta carrière de coureuse avec celle de kinésithérapeute, comment cela se passe-t-il ? 

Elise : Je travaille dans un cabinet avec 5 collègues et je traite principalement des patients qui souffrent du dos et de la nuque, comme après une opération par exemple. Je n’ai pas encore de spécialisation, mais c’est quelque chose que j’aimerais faire dans le futur. Ces derniers mois, j’avais un horaire de 20 heures par semaine, que je vais réduire à 11,5 heures en deuxième partie de saison. C’était assez intense le printemps dernier. J’ai souvent pris congé la veille des courses, mais ça ne me laissait pas assez de temps pour me reposer. C’est pourquoi j’ai voulu diminuer mes heures de travail. »

Tes connaissances de kinésithérapeute sont-elles un avantage pour ta carrière sportive ?

Elise : Je trouve que c’est un avantage de très bien connaître mon corps. Parfois, le corps a besoin d’un peu de repos, même s’il y a un entraînement au programme. En tant que kinésithérapeute, c’est quelque chose que je conçois parfaitement. En hiver, mes connaissances me permettent également de faire des exercices de renforcement pour éviter les blessures. »

La semaine prochaine, tu seras en stage d’altitude à Livigno avec l’équipe. Quelles sont tes attentes ?

Elise : « C’est la première fois que je pars en stage d’altitude et je ne sais pas comment mon corps va réagir. Je suis curieuse de voir les effets que ça aura sur moi. Je me réjouis également de passer un peu de temps avec l’équipe. »

Images: Facepeeters & Photo News.

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